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finger_openbsd.conv (18789B)


      1 titre:Configurer un serveur finger sous OpenBSD
      2 date_pub:11 février 2023
      3 date_mod:22 octobre 2023
      4 date_pub:2045
      5 date_mod:2142
      6 auteur:~ldp
      7 type:article
      8 uuid:f4c6527f-504d-4e4f-946e-fbb0b7e659d7
      9 
     10 Le protocole finger est à l'image des premiers temps d'Internet : simplissime et convivial[1]. Publiée en 1977, la RFC 742 est la première à en détailler le fonctionnement. Notre protocole dépasse donc aujourd'hui les 45 ans. Trois autres RFC ont suivi la première, la dernière étant la RFC 1288, publiée en 1991.
     11 
     12 => https://www.rfc-editor.org/rfc/rfc742 RFC 742
     13 => https://www.rfc-editor.org/rfc/rfc1288 RFC 1288
     14 
     15 finger est une sorte de super carnet d'adresses en ligne. Une simple requête permet de recevoir ce qu'on pourrait appeler la « page d'accueil » du serveur, qui contient souvent la liste des utilisateurs qui y sont connectés. Augmentée d'un nom d'utilisateur, la requête fournit une somme variable d'informations concernant cet utilisateur. Il s'agit traditionnellement de son nom complet, de l'emplacement de son dossier ~/, du programme shell qu'il utilise, de la date et de l'heure de sa dernière connexion, de son numéro de téléphone, de l'état de sa boîte courriel, etc. En outre, les serveurs finger affichent typiquement le contenu des fichiers ~/.project et ~/.plan. Le premier tend à contenir des informations générales sur l'utilisateur, sur ses intérêts, etc. ; le second est souvent plus spécifique et changeant et lui sert à informer les autres de ses plans à court terme, de ce qui l'occupe, de ce qu'il explore ou veut explorer, etc. Mais ce qu'affiche une requête finger dépend en définitive des préférences de l'administrateur et de l'utilisateur.
     16 
     17 L'âge d'or de finger semble révolu. Il était une l'époque où très peu d'individus possédaient un ordinateur personnel et où une grande partie de ceux qui avaient à en utiliser un devaient se connecter à un ordinateur central, donc partagé, appartenant à quelque université ou entreprise. Alors, « toutes les machines Unix connectées au réseau avaient un serveur finger », dit-on[2]. Avant l'avènement du Web, c'était un des seuls moyens informatisés répandus et efficaces d'obtenir de l'information sur quelqu'un.
     18 
     19 Aujourd'hui, le protocole, sans être totalement tombé en désuétude, est assez marginal ; c'est le moins qu'on puisse dire. Il jouit toutefois d'un regain d'intérêt récent avec la montée de l'Internet simple et indépendant (je suis toujours à la recherche d'un terme français pour « smol web »). Il est apprécié pour sa simplicité et pour son fonctionnement décentralisé. Plusieurs serveurs tildes mettent ainsi à la disposition de leurs membres un serveur finger.
     20 
     21 => gemini://zaibatsu.circumlunar.space/~solderpunk/phlog/were-bringin-finger-back.txt Article de Solderpunk « We're bringin' finger back! » (en anglais)
     22 
     23 J'héberge de depuis peu mon propre serveur finger. J'ai été séduit par sa simplicité et par l'espoir de le voir renaître comme moyen d'échange et de socialisation au sein des petites communautés de l'Internet citoyen.
     24 
     25 C'est avec OpenBSD et ses outils que j'ai monté ce serveur, et en la matière, je n'ai pas d'expérience avec d'autres systèmes. Je n'aurai donc qu'OpenBSD en tête en écrivant cet article. Je serais cependant surpris d'apprendre que la marche à suivre diffère grandement entre les systèmes de type Unix.
     26 
     27 ## Exemples d'utilisation
     28 
     29 De nombreux systèmes dérivés de Unix sont livrés avec le programme finger(1), qui permet de réaliser des requêtes par ce protocole.
     30 
     31 ```
     32 $ finger ldp@asteride.xyz
     33 [asteride.xyz/207.148.27.164]
     34 
     35                             ----------------
     36                             * ASTERIDE.XYZ *
     37                             ----------------
     38 
     39 Utilisateur: ldp                        Nom: LoC/c Daignault-Pichette
     40 Dossier: /home/ldp                      Shell: /bin/ksh
     41 Courriel: ldp@asteride.xyz              
     42 Gemini: gemini://asteride.xyz/~ldp/   
     43 Langues: FranC'ais, catalan et anglais  
     44 DC)connectC) depuis le 2023-02-10 C  03:20:17 (UTC)
     45 
     46 [Et cetera]
     47 ```
     48 
     49 Le client d'OpenBSD ne gère que l'encodage ASCII. C'est pourquoi le texte n'est pas affiché correctement. Les RFC sur finger à partir de 1194 RECOMMANDENT en effet de filtrer des caractères et de ne laisser passer que les caractères entre 32 et 126, de même que t, r et n. Il est en outre spécifié que le serveur DOIT transmettre des caractères ASCII entre 128 et 255. D'habitude, je respecte les standards de bon cœur, mais quand j'écris en français, j'emploie les caractères en usage dans cette langue. Je ne me passerai ni des accents, ni des cédilles, ni des guillemets, ni, tant qu'à y être, d'autres commodités typographiques comme les ligatures. Je pense que nous pouvons nous permettre d'utiliser l'UTF-8[3].
     50 
     51 Heureusement, le protocole est si simple qu'on peut simuler le fonctionnement du programme avec netcat ou telnet, qui ne souffrent pas des mêmes limitations. Il suffit d'ouvrir un connexion avec le serveur approprié au port 79 et d'envoyer une seule ligne de texte. Cette ligne correspond généralement à l'utilisateur au sujet duquel on veut obtenir de l'information.
     52 
     53 ```
     54 $ telnet asteride.xyz 79
     55 ldp
     56 
     57                             ----------------
     58                             * ASTERIDE.XYZ *
     59                             ----------------
     60 
     61 Utilisateur: ldp                        Nom: Loïc Daignault-Pichette
     62 Dossier: /home/ldp                      Shell: /bin/ksh
     63 Courriel: ldp@asteride.xyz              
     64 Gemini: gemini://asteride.xyz/~ldp/   
     65 Langues: Français, catalan et anglais  
     66 Déconnecté depuis le 2023-02-10 à 03:20:17 (UTC)
     67 
     68 [Et cetera]
     69 ```
     70 
     71 On peut même créer une fonction shell avec netcat pour remplacer le client de base. Elle n'est pas complète, mais elle sait faire l'important.
     72 
     73 ```
     74 finger() {
     75 	echo "$1" | grep @ >/dev/null &&
     76 		printf "${1%@*}\r\n" | nc "${1##*@}" 79 ||
     77 		printf "${1%@*}\r\n" | nc "127.0.0.1 79"
     78 }
     79 ```
     80 
     81 On peut souvent obtenir la liste des utilisateurs connectés à un système en ne précisant pas de nom d'utilisateur. Bien sûr, l'administrateur est maître de ce qui est envoyé.
     82 
     83 ```
     84 $ finger @asteride.xyz
     85 
     86                             ----------------
     87                             * ASTERIDE.XYZ *
     88                             ----------------
     89 
     90 Bienvenue sur asteride.xyz.
     91 
     92 Le système héberge les utilisateurs suivants:
     93 
     94 * ldp (alias Loïc Daignault-Pichette)
     95 
     96 Vous pouvez taper quelque chose comme « finger UTILISATEUR@asteride.xyz »
     97 pour consulter le profil d'UTILISATEUR.
     98 ```
     99 
    100 Cela revient à envoyer une ligne vide.
    101 
    102 ```
    103 $ telnet asteride.xyz 79
    104 [ENTRÉE]
    105 
    106                             ----------------
    107                             * ASTERIDE.XYZ *
    108                             ----------------
    109 
    110 Bienvenue sur asteride.xyz.
    111 
    112 [Et cetera]
    113 ```
    114 
    115 asteride.xyz ne compte qu'un seul (vrai) utilisateur. On peut aller voir sur des serveurs tildes comme zaibatsu.circumlunar.space, tilde.club, tilde.institude, etc. pour consulter une liste plus longue.
    116 
    117 ```
    118 $ finger @zaibatsu.circumlunar.space
    119 $ finger @tilde.club
    120 $ finger @tilde.institute
    121 $ finger @etc.
    122 ```
    123 
    124 Je veux aussi donner un exemple d'utilisation originale du protocole. Techniquement, il ne s'agit que d'envoyer du texte en réponse à une ligne de texte. Un serveur peut alors interpréter cette ligne comme il le veut. graph.no permet ainsi de consulter la météo avec finger.
    125 
    126 ```
    127 $ finger québec~72@graph.no
    128 [graph.no/178.255.144.27]
    129                    -= Meteogram for Quebec, Canada =-                   
    130  'C                                                           Rain (mm) 
    131 -16                                                          
    132 -17---                                                       
    133 -18   ------                                                 
    134 -19         ------                                       =-- 
    135 -20               ---=--^^^                           ---    
    136 -21                        ^^^===                  ---       
    137 -22                              ======         ---          
    138 -23                                    ^^^                   
    139 -24                                       =--=--             
    140 -25                                                          
    141     18 19 20 21 22 23 09/02 02 03 04 05 06 07_08_09_10_11_12 Hour
    142     
    143      W  W  W  W  W  W  W  W  W  W  W  W NW  W  W  W  W  W  W Wind dir.
    144      5  5  5  5  5  4  4  4  4  4  3  3  2  2  2  1  1  1  1 Wind(m/s)
    145 
    146 Legend left axis:   - Sunny   ^ Scattered   = Clouded   =V= Thunder   # Fog
    147 Legend right axis:  | Rain    ! Sleet       * Snow
    148 [Terminal FTW!]
    149 ```
    150 
    151 On peut envoyer une ligne vide pour consulter les options de ce serveur.
    152 
    153 ```
    154 finger @graph.no
    155 ```
    156 
    157 ## Configuration
    158 
    159 Cette présentation achevée, nous pouvons maintenant voir comment mettre en place un serveur finger sous OpenBSD. Ce n'est pas extrêmement compliqué. D'abord, le système d'exploitation vient un serveur finger (fingerd(8)) et avec tous les outils nécessaires à son fonctionnement.
    160 
    161 fingerd(8) n'est pas un serveur à part entière : il ne tourne pas en arrière-plan (ce n'est un daimôn) et il n'accepte pas lui-même les connections entrantes ; il a besoin d'inetd(8) pour fonctionner. inetd(8) surveille une série de ports et transmet les requêtes à certains programmes.
    162 
    163 C'est par le fichier de configuration /etc/inetd.conf qu'on lui indique quels ports surveiller et quel programme exécuter en cas de requête. Un exemple de configuration est disponible au /etc/examples/inetd.conf. Ce sont les lignes qui commencent par « #finger » qui nous intéressent. Il s'agit de les copier dans le fichier de configuration /etc/inetd.conf et de retirer ces dièses qui marquent les commentaires.
    164 
    165 ```
    166 $ cat /etc/inetd.conf
    167 finger         stream  tcp     nowait  _fingerd /usr/libexec/fingerd   fingerd -lsm
    168 finger         stream  tcp6    nowait  _fingerd /usr/libexec/fingerd   fingerd -lsm
    169 ```
    170 
    171 Il y a deux lignes, car on veut qu'inetd(8) soit attentif au requêtes venants d'IPv4 et d'IPv6. Si on voulait surveiller non pas le port 79, qui est le port standard de finger, mais à un autre port, on replacerait le premier champ (« finger ») par le numéro de ce port. On peut aussi écrire :
    172 
    173 ```
    174 $ cat /etc/inetd.conf.fictif
    175 79             stream  tcp     nowait  _fingerd /usr/libexec/fingerd   fingerd -lsm
    176 79             stream  tcp6    nowait  _fingerd /usr/libexec/fingerd   fingerd -lsm
    177 ```
    178 
    179 En fait, inetd(8) consulte le fichier /etc/services pour connaître la correspondance entre le nom du service et numéro de port à utiliser. Une autre option serait donc de modifier ce fichier.
    180 
    181 Le quatrième champ spécifie le nom de l'utilisateur sous lequel exécuter le programme finger. Ici, il s'agit de _fingerd, ce qui est tout à fait approprié.
    182 
    183 Le cinquième champ donne le chemin vers le programme qui doit traiter la requête. Ici, il nous utilisons le programme inclus dans OpenBSD. Les champs suivants seront donnés en argument à ce programme (avec « fingerd » comme argument 0). Trois options sont spécifiées. -l demande de noter chaque requête dans les journaux. -s empêche le transfert des requêtes. Sans cela, la commande
    184 
    185 ```
    186 finger québec~72@graph.no@asteride.xyz
    187 ```
    188 
    189 demanderait à asteride.xyz d'effectuer lui-même la requête à graph.no. Celui-ci n'aurait aucune idée de l'identité de l'initiateur et penserait qu'il s'agit d'asteride.xyz. On comprend que ce n'est pas ce qu'on souhaite permettre.
    190 
    191 Finalement, l'option -m oblige l'utilisateur à envoyer le nom d'utilisateur exacte au serveur. Autrement, on s'attend à ce que, advenant une requête au sujet d'un utilisateur inexistant, le serveur réponde avec une liste nom d'utilisateurs qui ressemblent à celui de la requête.
    192 
    193 La page du manuel de fingerd(8) dresse la liste de toutes les options disponibles.
    194 
    195 ### Modifier la réponse du serveur
    196 
    197 fingerd(8) offre très peu d'options pour modifier l'apparence du contenu de la réponse ; la liberté de l'utilisateur se limite à ce qu'il peut écrire dans ~/.plan et dans ~/.project.
    198 
    199 En fait, sur OpenBSD fingerd(8) ne s'occupe pas lui-même la recherche et de la présentation des données. Il délègue ces tâches à finger(1), le même programme qu'on utilise normalement pour effectuer une requête à partir de la ligne de commande. D'ailleurs, il est possible d'utiliser localement la commande sans serveur finger. Voici la réponse affichée par la commande finger(1) que j'ai exécutée sur mon ordinateur portable. (Notez l'absence de « @ »).
    200 
    201 ```
    202 Login: ldp                            Name: LoC/c Daignault-Pichette
    203 Directory: /home/ldp                  Shell: /bin/ksh
    204 On since Fri Feb 10 12:43 (EST) on ttyp0 from :0
    205 On since Fri Feb 10 13:48 (EST) on ttyp4 from :0
    206 On since Fri Feb 10 13:47 (EST) on ttyp6 from :0
    207 On since Fri Feb 10 13:49 (EST) on ttyp7 from :0
    208 On since Fri Feb 10 13:50 (EST) on ttyp8 from :0
    209 On since Fri Feb 10 14:19 (EST) on ttypa from :0
    210 New mail received Thu Feb  9 13:35 2023 (EST)
    211      Unread since Wed Sep 14 18:06 2022 (EDT)
    212 No Plan.
    213 ```
    214 
    215 fingerd(8) propose d'utiliser un autre programme que finger(1). On l'indique à l'aide de l'option -P. Voici à quoi devrait ressembler le fichier de configuration d'inetd(8) si on voulait que fingerd(8) transmette le texte généré à chaque requête par le programme qui se trouve au /etc/finger. Bien entendu, il faut que ce programme soit exécutable par _fingerd.
    216 
    217 ```
    218 $ cat /etc/inetd.conf
    219 finger stream tcp  nowait _fingerd /usr/libexec/fingerd fingerd -lsm -P /etc/finger
    220 finger stream tcp6 nowait _fingerd /usr/libexec/fingerd fingerd -lsm -P /etc/finger
    221 ```
    222 
    223 À partir de là, on peut faire ce qu'on veut. Selon ce que j'ai trouvé dans le code source de fingerd(8), le programme de remplacement devrait savoir gérer (ou ignorer) les options -smMpl, telles que décrites dans finger(1). Les arguments sont donnés par fingerd(8) dans cet ordre : les options sont placées d'abord, suivies du marqueur de fin des options (--) et du contenu de la seule ligne envoyée par le client (un nom d'utilisateur ou rien, la plupart du temps)[4]
    224 
    225 Voici un exemple de programme de remplacement.
    226 
    227 ```
    228 $ cat /etc/finger
    229 #!/bin/sh
    230 
    231 # interpréter les options (en fait, elles sont ignorées)
    232 PLAN=1
    233 while getopts "smMpl" OPT
    234 do
    235 case $OPT in
    236         s)      FG_COURT=1 ;;
    237         m)      FG_CHERCHER= ;;
    238         M)      FG_CHERCHER=1 ;;
    239         p)      FG_PLAN= ;;
    240         l)      FG_LONG=1 ;;
    241         *)      logger -t finger "L'option -$OPT n'est pas supportée."
    242 esac
    243 done
    244 shift $((OPTIND - 1))
    245 
    246 UTILISATEUR="$1"
    247 printf '%snn' $UTILISATEUR
    248 [ -r "/home/$UTILISATEUR/.plan" ] && cat "/home/$UTILISATEUR/.plan"
    249 [ -r "/home/$UTILISATEUR/.projet" ] && cat "/home/$UTILISATEUR/.projet"
    250 ```
    251 
    252 Ce programme n'est pas robuste. Il ne sait même pas gérer la ligne vide. De plus, les dossiers de certains utilisateurs ne se trouvent pas dans /home/ ; c'est le cas de root, par exemple. Il faudrait consulter /etc/passwd pour savoir où le dossier de chaque utilisateur se trouve. Le but est simplement de donner un aperçu du pouvoir qui est entre nos mains.
    253 
    254 ## Brèves remarques sur la sécurité
    255 
    256 Cette section s'impose, car le protocole finger n'a pas une bonne réputation en matière de sécurité. Cette réputation n'est qu'en partie justifiée. Elle est répandue surtout à cause du ver de Morris, qui a, entre autres, profité d'une vulnérabilité dans le programme fingerd répandu à l'époque (c'est-à-dire 1988). Ce n'est pas le protocole lui-même qui a été pris en défaut, mais une mise en œuvre particulière. D'ailleurs, tout service exposé à l'Internet vient avec ses risques en matière de sécurité. Et gardons en tête que ces vulnérabilités ont d'autant moins de chances de survenir que le programme est simple.
    257 
    258 => https://fr.wikipedia.org/wiki/Morris_(ver_informatique) Article Wikipédia sur le ver de Morris
    259 
    260 Si on veut affirmer que finger n'est pas sécuritaire, c'est à l'objectif même du service qu'il faut s'en prendre. Si on essaie généralement de divulguer le moins d'information possible aux pirates potentiels, c'est parce qu'ils peuvent parfois s'en servir pour mieux cibler leurs attaques. Or, le but de finger est de partager de l'information. Disposer de la liste des utilisateurs connectés et connaître leurs plans et leurs intérêts a des chances de faciliter la vie de ces pirates. Ça ne fait aucun doute. Par contre, avoir un blogue, un compte Facebook, un compte Mastodon, etc. bref être présent et actif sur ce genre de plateforme accessible publiquement risque d'aider les pirates bien plus que d'avoir une présence sur finger.
    261 
    262 S'il y a peu de chance d'y avoir une faille utile aux pirates dans les programmes finger contemporains et si j'estime que les risques associés à l'information disponible par leur truchement est négligeable, je crois qu'il faut être extrêmement vigilant au moment de créer un programme finger alternatif. Il est très facile de faire des erreurs, surtout dans des programmes shell. Prudence! donc.
    263 
    264 ## Conclusion
    265 
    266 Si la configuration de base d'un serveur finger sous OpenBSD est très simple, j'ai trouvé moins évident l'exécution d'un programme finger alternatif. Dans ce cas, malgré la réputation d'OpenBSD dans ce domaine, la page de manuel de fingerd(8) ne semble malheureusement aider que ceux qui savent déjà comment faire. J'ai en effet dû consulter le code source du programme pour comprendre comment le configurer. J'ai donc écrit ce guide pour aider ceux qui auraient la même idée que moi.
    267 
    268 ## Voir aussi
    269 
    270 ### Mon serveur finger
    271 
    272 => finger://ldp@asteride.xyz ldp@asteride.xyz
    273 
    274 ### Les RFC
    275 
    276 => https://www.rfc-editor.org/rfc/rfc742 RFC 742
    277 => https://www.rfc-editor.org/rfc/rfc1194 RFC 1194
    278 => https://www.rfc-editor.org/rfc/rfc1196 RFC 1196
    279 => https://www.rfc-editor.org/rfc/rfc1288 RFC 1288
    280 
    281 ### L'article Wikipédia sur finger
    282 
    283 => https://fr.wikipedia.org/wiki/Finger_(Unix) finger (Unix)
    284 
    285 ### L'article de Bortzmeyer sur finger
    286 
    287 => https://www.bortzmeyer.org/1288.html RFC 1288: The Finger User Information Protocol (en français malgré le titre)
    288 
    289 ## Notes
    290 
    291 [1] Certains ajouteraient que le peu de souci porté à la sécurité informatique fait de finger un digne représentant de son époque. Ce n'est pas exactement mon avis. J'y reviendrai.
    292 
    293 [2] Voir l'article de Stéphane Bortzmeyer sur finger.
    294 
    295 [3] Le client Bombadillo, par exemple, accepte les textes encodés en UTF-8. Je serais d'accord pour qu'on modifie le client d'OpenBSD afin qu'il respecte LC_CTYPE.
    296 
    297 [4] Astuce : si on veut avoir une idée des arguments que finderd(8) donne au programme, on peut remplacer « /etc/finger » par « echo ». Ces arguments seront ainsi transmis par finger.